24 avril 2010
Les Ours ont eu le dernier mot sur les Aigles
22h20: la BernArena explose de joie. Alors qu'il reste 5 secondes de jeu avec un engagement dans la zone genevoise, les Bernois arrêtent de jouer et patinent sur le but de Bührer, faisant voler gants, casques et autres cannes: le SCB remporte son 12e titre!
Le club de la capitale, intraitable dans ce 7e match décisif, a battu Genève-Servette 4-1 pour, enfin, offrir à ses fans un 12e titre de champion suisse. Les Ours, beaucoup moins nerveux que lors des actes V et VI, se sont montrés les plus réalistes.
Les erreurs se sont une nouvelle fois payées cash: pour preuves la double pénalité de Mercier (sévère) et Banham (stupide) sur le 2-1, ou le puck bêtement perdu par Kolnik sur le 3-1. Les Aigles, privés de Salmelainen et pas toujours aidés par l'arbitrage, ont en outre paru bien émoussés.
Les Ours concrétisent enfin
Six ans après son dernier titre national, acquis également lors de l'ultime match (4-3 après prolongation à Lugano), Berne retrouve le sommet, en concrétisant enfin sa nette domination de la saison régulière.
Quatre fois vainqueurs du tour qualificatif lors de ces cinq dernières années (et une 2e place en 2007), les Ours ont pour une fois été plus impressionants en playoff que durant les "préliminaires". Seuls des Aigles coriaces ont pu faire douter la solide machine bernoise. Mais le plaisir de ce 12e sacre, le 1er des 6 en playoff fêté devant son fidèle public, est encore plus intense, après un tel scénario dans un duel haletant.
Après trois cuisants échecs en quarts de finale en quatre ans, les dirigeants bernois ont fait le bon choix en nommant Larry Huras comme entraîneur. En une saison, l'Ontarien de 54 ans a apporté le déclic qu'il fallait au groupe. En engageant des joueurs travailleurs (Neuenschwander, Vigier), en donnant la chance à des jeunes (Josi, Scherwey) et en appliquant un système efficace, le Canadien a trouvé l'équilibre parfait.
Huras imite donc Kent Ruhnke, qui avait mené Berne au titre en 2004, en devenant le 2e coach à conquérir trois sacres en Suisse avec trois clubs différents (Zurich en 2001/Lugano en 2003).
L'Aigle gagnant dans la défaite
Après la finale de 2008, c'est une nouvelle désillusion pour GE-Servette. Mais le Grenat restera la couleur gagnante de ces playoff. Grâce à son engagement, sa force de caractère et ses émotions, le petit Aigle a résisté au grand Ours.
Comme face à Zurich (4-2), il n'a pas manqué grand-chose à Genève pour soulever son premier trophée. Mais le club, qui se fait un nom dans l'élite suisse, confirme qu'il est sur la bonne voie. Depuis sa promotion en 2002, la bande à Chris McSorley, qui est la clé de cette réussite, a une progression linéaire. Le plan du boss des Vernets est bien rodé avec un effectif pourtant limité.
Malgré Tobias Stephan, le meilleur gardien et transfert du championnat, Bezina & Cie ont donc subi un quatrième revers de suite contre Berne en playoff. Même si le groupe a gagné en expérience, avec 10 joueurs déjà présents il y a deux ans, Genève a surtout manqué de profondeur face à des Ours comptant 9 membres de l'épopée 2004, et 11 joueurs "titrés" au total. A l'inverse, aucun Aigle n'a encore été sacré champion.
Rien ne sert de se lamenter sur ce deuxième échec. Il faut agir pour viser un titre qui serait mérité. Mais pour cela, la Ville et le canton doivent prendre le puck au bond et investir dans le GSHC.
La source : http://www.tsr.ch/
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