19 avril 2010
Drapeau grenat pas encore en berne
Menés 3-1 contre Berne, les Servettiens veulent encore y croire.
Dans la capitale, cela ne fait (presque) plus l'ombre d'un doute: ce soir, au coeur de la PostfinanceArena, le «palet» sera fédéral! Même s'il faut balayer les prétentions (lire ci-dessous), le SCB sera champion. Et les Bernois espèrent que les Genevois pourront, déçus à plus d'un titre, déjà préparer leur fête (samedi aux Vernets) avec leurs supporters...
Ce n'est, bien sûr, pas l'avis de Chris McSorley et de ses hommes, qui, au pied du mur, sont prêts à repousser l'inéluctable, à rééditer le même coup qu'ils avaient réussi en quart de finale contre FR Gottéron.«Je suis convaincu que l'on peut encore gagner à Berne et retourner la situation en notre faveur, comme on l'avait fait contre Fribourg.» Thomas Déruns y croit dur comme f(i)er...
Mais comment faire pour inverser la tendance? Ont-ils prévu une réunion d'équipe, un repas ensemble, un rasage général ou quoi que ce soit de spécial?
Hier, lors de l'entraînement, on entretenait encore le mystère. «Je ne sais pas, s'excuse Thomas Déruns, il faut demander au capitaine.»
Le capitaine, c'est Goran Bezina, qui renvoie le puck dans la bande. «Non, il n'y aura rien de spécial.»
Y a-t-il un secret bien caché? Une surprise du chef? Une potion magique? Louis Matte est plus évasif. «Il va se passer des trucs, c'est sûr, mais je ne vais pas vous les révéler!»
Les Genevois ne vont rien lâcher, c'est certain. «GE Servette est une équipe qui joue avec l'émotion et sur la vitesse, poursuit le Québécois. On est en finale parce qu'on a joué ainsi toute la saison. On ne va rien changer maintenant...»
Mais comment l'Aigle va-t-il pouvoir voler dans les plumes d'un Ours aussi calme, si serein et si impressionnant dans sa fosse?
Eviter toute erreur
Chris McSorley l'a encore répété hier matin. Le premier commandement du visiteur sera de se montrer discipliné. «Je ne pense pas que nous avons été battus par Berne, sourit
Louis Matte. C'est une équipe qui met le puck au fond, qui attend que tu commettes des erreurs. Du coup, on se bat nous-mêmes. Et puis, vous pouvez mettre au point tous les plus beaux systèmes du monde, si le puck saute par-dessus la palette, c'est aussi une question de malchance.» L'entraîneur-assistant pense, forcément, à l'erreur fatale de Marek Malik en prolongation samedi soir...
Faire preuve d'audace
«Contre Berne, tu ne peux pas attendre. Il va falloir prendre des risques», lâche Chris McSorley. Le but venu d'ailleurs de Thomas Déruns, samedi, est l'exemple parfait du geste d'un joueur instinctif qui peut, par son feeling, aussi influencer le résultat d'une série, pousser ses camarades à se surpasser, à trouver un petit trou de souris, en-dessus
de l'épaule de Bührer. «J'ai vu le défenseur mal placé et j'ai tenté ma chance» sourit l'attaquant chaux-de-fonnier des Vernets. «Contre un tel adversaire, il faudra être, en effet, audacieux et volontaire», admet Louis Matte, qui en veut encore.
Y croire
«Ne rien lâcher!» C'est le message que vont donc faire passer les entraîneurs: «On n'a plus rien à perdre», reconnaît Louis Matte. Et Goran Bezina d'ajouter: «Il faut arrêter de penser que cela peut être notre dernier match. Et ne pas penser, non plus, à jeudi.»
Qu'on se le dise: aux Vernets, les drapeaux «grenats» ne sont toujours pas en... berne!
La source : http://www.lematin.ch/
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