19 avril 2010
Schlaepfer durcit le ton
A l'entraînement, le coach du HC Bienne charge un de ses joueurs dans la balustrade. Pour lui montrer comment stopper un attaquant vaudois...
Le revirement est révélateur de l'anxiété qui habite des Biennois édentés samedi à Malley (4-0).
Il y a une semaine, une semaine seulement, lors des entraînements, Kevin Schlaepfer bichonnait le moral de ses patineurs avec un comportement de G.O. doté d'une inépuisable goguenardise.
Hier, alors que son HCB reste sur deux cinglants revers contre un champion de LNB qui a stigmatisé ses limites avec une acuité insolente, le technicien à l'expérience rachitique a opté pour l'uniforme du lieutenant directif.
Le HCB a-t-il encore de l'influx?
Ainsi, durant la pratique, il a projeté Mauro Beccarelli dans la balustrade pour montrer comment on mettait fin à un débordement vaudois. Une attitude comprise par des hockeyeurs qui ont eu le tort de ne pas avoir accordé suffisamment de crédit à leurs adversaires après l'acte No 2. Le revenant Martin Steinegger, la nuque encore engourdie: «Il ne faut pas enlever du mérite au LHC, mais c'est surtout nous qui nous battons tout seuls. Nous devons revenir à un jeu simple et nous nous sommes spécialement entraînés pour cela.»
A ce stade du duel, la question centrale consiste à savoir si les Seelandais disposent encore de l'influx nécessaire pour préserver leurs places de travail en LNA. «Notre mission est de ne pas leur offrir ce deuxième souffle, insiste Jérôme Bonnet, attaquant du Lausanne HC. Pour ça, histoire de ne pas réveiller leurs émotions, il sera une nouvelle fois important d'inscrire le premier but.»
L'avis est partagé et prolongé par un John Van Boxmeer enjoué: «Maintenant que les 100% de la pression reposent sur les épaules des joueurs seelandais, on ne doit rien lâcher et continuer à les frustrer.»
Pour essayer de concrétiser cet objectif, les joueurs lémaniques tentent de trouver de l'inspiration dans le face-à-face de 2009 contre ce même HCB (les Biennois, qui étaient menés 2-0, avaient conservé leur place dans la grande ligue après le 7e match). «Nous vivons un scénario contraire à celui de 2009, rappelle Jérôme Bonnet. Et puis, cette année, nous avons un vrai patron derrière le banc. Il y a douze mois, nous ne savions pas très bien qui de Terry Yake ou de Hans Kossman était le boss.»
La source : http://www.lematin.ch/
Ajouter un commentaire