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Un fan de hockey Vuilleumier Par Le 02/06/2010 0

Dans Suisse

3 mai 2010

La Suisse pas encore au point

Vendredi soir, aux Mélèzes, l'équipe de Suisse a péniblement battu la Norvège 5-4 après prolongation. Si la victoire comporte des points positifs, elle suscite aussi quelques points d'interrogation à la veille de retrouver le même adversaire à Kreuzlingen et à quatre jours des Mondiaux.

L'équipe de Suisse version Sean Simpson a certes battu la Norvège (5-4 après prolongation) vendredi soir à La Chaux-de-Fonds. Mais, alors que le Canadien effectuera un deuxième «cut» avant de rejouer la Norvège demain soir à Kreuzlingen, il doit sans doute se poser encore pas mal de questions à une semaine du début des Mondiaux, vendredi en Allemagne. Petit tour d'horizon des points d'interrogation et des affirmations.

Gardiens

Le Davosien Leonardo Genoni a été écarté vendredi matin déjà. Tobias Stephan a été laissé au repos et Daniel Manzato est resté sur le banc. C'est Martin Gerber qui a gardé la cage helvétique durant toute la rencontre. S'il est encore un peu en phase de reprise après sa grave blessure - fracture des cervicales -, s'il a réalisé quelques bons arrêts, l'Emmentalois avait deux buts sur la conscience aux Mélèzes. Le 1-1, où Thoresen a pu tourner derrière sa cage, et le 2-4, où le puck de Roymark lui est passé entre les jambes. Il n'a pas forcément marqué des points.

Défense

Tout d'abord, il faut préciser que l'absence de Goran Bezina n'est pas passée inaperçue. Le gabarit du Chablaisien de Genève-Servette - 1m89 pour 99 kg - et son leadership auraient fait du bien face aux solides Vikings. La quatrième paire, formée du jeune Zurichois Patrick Geering (20 ans) et du Davosien René Back, a connu passablement de flottement. Quant à Félicien Du Bois, aligné aux côtés de l'idole du public, Roman Josi, il est à créditer d'une bonne prestation, très sérieuse, «stable» selon Manuele Celio, un des assistants de Sean Simpson. «Il me semble que ce soir, c'est bien allé», jugeait le Ponlier. «Avec Roman, il y avait une bonne entente, nous nous sommes bien trouvés. Mais quand on voit ce qu'il fait en championnat, il n'y a rien d'étonnant à cela!»

Sur un plan plus général, l'arrière-garde suisse a aussi laissé quelques trous, dont ont profité les Norvégiens, surtout le duo Thoresen-Zuccarello.

Attaque

Il y a eu du bon, voire du très bon. La première ligne, formée de Thibaut Monnet, Andres Ambühl et Damien Brunner, a réalisé de très belles choses. «C'était la première fois que nous jouions ensemble, et c'est vrai que nous nous sommes très bien compris», savourait le Valaisan de Zurich, auteur de l'ouverture du score, après seulement 13 secondes, et du but vainqueur, à la faveur d'une très belle percée. Damien Brunner s'est particulièrement mis en évidence, grâce une activité débordante.

L'autre Neuchâtelois présent vendredi soir sur la glace des Mélèzes, Kevin Romy, est également à créditer d'une bonne note. «Kevin a fourni une bonne prestation», estimait Manuele Celio. «Il a vraiment essayé et était de mieux en mieux dans le match.» Le capitaine d'un soir, lui, jugeait sa performance et celle de sa ligne «à l'image de l'équipe: un peu à la peine dans le deuxième tiers, avec une belle réaction dans le troisième». Le Chaux-de-Fonnier s'est bien battu, gagnant passablement de mises en jeu.

En attaque, si l'on prend encore en considération les rôles majeurs que devraient tenir Thomas Déruns et Ivo Rüthemann, la concurrence est ardue. A titre d'exemple, le capitaine et homme à tout faire d'Ambri-Piotta, Paolo Duca, a vu son labeur récompensé par un but et un assist. D'autres, à l'image des néophytes Morris Trachsler (Genève-Servette) et Nino Niederreiter (Portland Winterhawks), sont encore un brin trop brouillons.

Etat d'esprit

Cette équipe de Suisse a prouvé qu'elle avait du caractère, mais manquait encore de constance. «Avec notre rapide ouverture du score, nous aurions dû mettre les Norvégiens davantage sous pression», lâchait Félicien Du Bois. «Hélas, nous les avons au contraire plutôt laissés entrer dans le match... Dans le deuxième tiers, nous étions mauvais, pas assez agressifs, mais nous avons su nous bouger dans le troisième. C'est un bon résultat, mais il prouve que n'importe quel adversaire est à prendre au sérieux, et pendant 60 minutes!» /FTR

La source : http://www.arcinfo.ch

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